Vous savez tous que mon chat Babou s’est sauvé depuis un mois et demi.
Disparition et recherche (la suite, demain)
Le 5 août au matin, je constate que Babou est introuvable.
Pourtant la veille, nous l’avons vu sous le lit avec Chamane. M… est rentré un peu tard et je me rends compte qu’il y a une plume d’oiseau dans l’entrée. Nous cherchons le malheureux pigeon, en vain. En revanche, nous retrouvons Babou et Chamane sous le lit, un peu coupables avec un air disant « non, ne nous dis rien...on voulait seulement jouer! ». On a bien ri en les voyant là !…Il était 10 heures du soir et nous sommes allés nous coucher.
Le lendemain, je cherche partout, dans toutes les cachettes habituelles, à plusieurs reprises.
Ne le trouvant pas, nous cherchons encore, dans les moindres recoins de pièces ou de placards. Pas de Babou !
Comment s’est –t-il sauvé ? C’est le mystère ! Je pense à une chute mais nous sommes au 5ème étage et Babou ne s’est jamais approché de la fenêtre. Je pense alors à la porte mais nous ne sommes pas sortis de la soirée après l’avoir vu sous le lit. De plus, Babou est un gros froussard qui ne s’approche jamais de la porte lorsque nous sortons ou que nous rentrons.
Bref, ce que j’avais enduré avec Chako recommençait avec le gros Babou, le « psychopathe », comme je l’appelle à cause de ses peurs et ses fuites chaque fois qu’on s’approche de lui.
C’est simple, lorsque je veux le caresser ou le prendre pour le peser, je le fais quand il est dans son coin pour manger ou quand il est en état d’hypnose post sieste !
J’ai alors suivi la même méthode que pour Chako pour tenter de le localiser : appels de la voix et avec une boite de croquettes, matin et soir et à plusieurs reprises, affichages et diffusion sur le site « chatperdu », visites chez les voisins pour en parler, recherches partout dans la cité et autour. Je sens cependant que mon chat ne peut pas être loin. Je sais qu’il ne s’approchera pas des voitures ou des gens tellement il est froussard ; mais comme chaque fois, je suis inquiète : comment s’alimente-t-il ? Ou dort-t-il ?
Les enfants de la cité m’appellent me disant qu’ils l’ont vu (récompense promise) et après description, c’est la déception. Non, ce chat n’a pas de blanc sur le corps ! Non, il n’est pas gris souris, mais gris tigré avec le ventre jaune et surtout, c’est un gros matou de 7 kg.
Les jours passent et je désespère. Je me dis qu’il apprécie sa liberté.
Un jour, je crois le voir sortant du bosquet situé derrière le bâtiment. Derrière ces arbres, il y a de quoi manger grâce à des âmes charitables qui y déposent des croquettes comme je le fais moi-même de temps en temps.
En fait, c’était bien lui...
Il file tout droit en direction de l’école, côté gymnase. Je le suis, ouvre le petit portillon et le vois plus loin, dans l’école, assis sur les escaliers. Je m’approche et il file entre les deux escaliers et disparaît. Je m’approche davantage et tente d’ouvrir le portail. Par chance, il est ouvert. Je me dirige entre les deux escaliers et apperçois sur le mur, trois chatières ( !) dont une n’est pas grillagée. J’ai trouvé sa planque mais à ce moment là, ne l’ayant pas vu de près, je doute encore que ce soit lui.
Dans les jours qui suivent, situation presque identique : Le chat file directement vers l’école et disparaît. J’en parle à mon compagnon qui me dit que lui aussi a vu un chat ressemblant à Babou disparaître vers l’école. A ce moment là, nous sommes persuadés que c’est lui. Mais comment l’attraper quand nous savons que même à la maison, c’est quasiment impossible ?
Et puis, cette même situation se répète de plus en plus souvent. Je repère les heures de sa présence tout près et me mets à le traquer activement aux abords de l’école et de la chatière.
Jeudi dernier, devant me rendre chez mon fils à Aix, je décide d’aller voir si le chat traine à l’école, croquettes en main. J’en dépose quelques unes sur le rebord de la chatière et j’attends. Alors que j’allais renoncer et partir, je vois son gros C… derrière, sur le rebord…il mange les croquettes. Je m’approche tout doucement et tente de l’attraper mais il est plus vif et disparaît dans le trou. Là, je suis sûre que c’est lui car mes mains reconnaissent l’arrière train et la force de sa musculature ainsi que la douceur de son poil.
J’en parle à la gardienne de l’école et lui demande si elle n’aurait pas une clef du soupirail qui donne accès à cette grande cave. Elle n’en a pas et me conseille de venir voir la directrice le lendemain.
Le lendemain celle-ci me répond la même chose et promet de s’en occuper quand je lui parle d’un risque d’incendie…. Elle me donne même une clef du portail qui malheureusement, n’ouvre pas et je reviens la lui rendre.
J’entends les « tatas » et les femmes de service qui disent « ah celle-là, elle fait ch…avec son chat!» je ne dis rien puis j’entends à nouveau sur l’air bien connu « c’est la mère Michel quia perdu son chat… » Là, je retourne vers elles et leur adresse gentiment et calmement ces mots:
- je suis vraiment navrée de voir à quel point vous êtes perturbées par la perte de mon chat etj’en suis très triste pour vous mais voyez vous, mon chat, j’y tiens !
- vous savez… moi aussi j’ai un chat… et un chien mais enfin …s’ils se sauvent, ils sont dehors et libres, faut pas s’en faire…(Le ton était méchant, ironique…)
- Madame, mes chats, c’est comme mes enfants ; vous avez des enfants ?
- Ben oui mais ce n’est pas pareil !
- Si madame, pour moi, c’est pareil. Imaginez que votre enfant disparaisse et doive faire face aux dangers de la rue… ne ferez vous pas tout pour le récupérer ? Alors, svp, un peu de compassion !
Et je tourne les talons ne souhaitant aucune réponse…j’écoute le silence. Bande de pétasses sous alimentées en neurones et en ♥ !
Dans la soirée de vendredi, je retourne au gymnase qui est ouvert. En effet, le soir ou en we, des associations l'utilisent et donc, ils ont la clef. Je sympathise avec des membres qui me la confient . 22 minutes plus tard (ils ont chronométré !) je suis de retour et décide de rester là jusqu’à ce que Babou apparaisse.
En fait alors que je leur expliquai le pourquoi de ma demande j’aperçu Babou qui se dirigeait et commençait à rentrer dans la cage que j’avais amenée, tout près de la chatière. Je m’approchai sans bruit en rasant le mur mais il eut tôt fait de repérer une présence et fila en disparaissant dans la cave. A mon retour ils me dirent qu’ils ne l'avaient pas vu ressortir.
Je me plante là sur les escaliers…puis je retourne chercher la voiture et la plaque le plus près possible en disposant la cage pas loin de la chatière de façon à ce que Babou y entrant, finisse par basculer dedans en cherchant les croquettes qu j’avais placées le plus loin possible. Mais toujours pas de Babou…et ça dure.
Je suis décidée à y passer la nuit ; soudain, je vois Babou s’approcher de la cage et presque y rentrer quand j’entends la première note de la sonnerie de mon téléphone.
Je n’ai pas été la seule à l’entendre…Babou a filé et a disparu derrière le bâtiment. Il fait nuit, mon copain arrive et nous décidons de remettre au lendemain une nouvelle traque.
Normalement, le lendemain je suis de repos Mais c’est là que tout bascule…Moi, je dis que c’est le destin
A demain pour "le retour" !
Cardamome