Moi, il me vient en mémoire, comme ça, tout de suite, cette histoire... de chat!
Alors que j’avais l'âge de 8 ou 9 ans, un formidable incendie s'était déclaré derrière chez nous, dans le champ "du Père Caste"(c'était chez lui, de l'autre côté du champ que nous traversions allègrement, que nous allions chercher le lait tout chaud sorti du pie de la vache....).
C'était aussi dans ce champ, alors que la moisson se préparait que, le jeudi, nous allions planter nos tentes d'indiens avec trois cannes fraichement coupées et nos dessus de lit en cotonnade qu'avait cousus notre mère!
Donc, affolement général, et il y avait de quoi, dans tout le lotissement (à l'époque, on disait "cité"...mais maintenant, «cité", ça fait "cité"!) car l'incendie se propageait jusqu'à deux mètres derrière...
Moi, ayant compris la gravité de la situation et laissant les adultes se débrouiller avec des seaux et autres tuyaux de jardin, le temps que la citerne des pompiers soit là, je n'ai pensé qu'à une chose....Il fallait à tout prix que je sauve mon chat, un rouquin...Mitsou, mon premier. Pour ce faire je me mis en tête de le chercher et de l'enfermer dans le salon....Là où je dormais....J'avais peur qu'il se trouve prisonnier des flammes. C'était la seule chose qui m'importait, même si ma mère dans l'intervalle d'un remplissage de seau, m'avait dit que le chat saurait surement se sauver tout seul et se préserver bien mieux que nous!
Forcément ! Ce chat était à mon sens ma seule source d'affection sûre et profonde....
Rassurez-vous, il a survécu...plus tard, on a déménagé sur Aix, dans une cité et....parait qu'il ne supportait pas d'être enfermé...enfin c'est ce qu'on m'a raconté!
B.F.Cardamome