Je remets en ligne le texte de la dictée d'hier car je me la suis fait dicter hier soir vers 23 heures et par quelqu'un dont le français n'est pas la langue maternelle...d'accord ça ne doit pas être une excuse mais cependant, ça m'a fait trébucher sur un mot...
voilà le texte...au fait, vous l'avez faite?
Je vais surligner les lots où j'ai fait faux en mettant (...) le mot que j'ai écrit.
Autant vous dire que je ne suis pas mécontente car je n'ai fait aucune faute de verbe et... j'aurais pu davantage réfléchir aux mots où j'ai fait une faute mais c'est comme ça, je n'ai jamais suffisamment relu mes copies.
Donc d'après le barême en vigueur en 2009 j'aurais eu 18/20 (mais en 70 que 16/20).
Je dois souligner que le choix était légèrement difficile entre le passé simple et l'imparfait pour les temps employés. je rappelle qu'une action unique et soudaine sous entend l'emploi du passé simple et qu'un action prolongée et répétitive demande l'emploi de l'imparfait. (Ce qui me fait dire à ceux qui disent qu'on s'en fout que en lisant le texte on a déjà une notion de la soudaineté des évènements et de leur effet surprenant pour le narrateur ce qui est suggéré par le passé simple et donc contribue à la bonne compréhension de l'histoire donc éventuellement dans une discussion, une bonne communication a pour effet de ne pas faire préciser les choses, ou les répéter) .
... "je m'arrêtai et le regardai"..ceci est soudain, ce n'est pas son habitude de s'arrêter et de regarder et de plus il ne le fait pas plusieurs fois au cours de la même entrevue, cela ne fait aucun doute. On aurait pu écrire : "j'interrompis ma marche et me mis à le regarder".; "je ne pouvais plus" là, on est dans le répétitif, c'est quelque chose qui dure, donc, imparfait.
même remarque pour "je baissai la tête et marchai" on pourrait dire: "je me mis à baisser la tête et à marcher".
Bien sur, dès lors qu'on sait que c'est une femme, on est certain de pouvoir écrire ainsi "accompagnée".
"Je n'osais le regarder"...c'est une action qui dure...ce bruit incessant, et tant qu'elle dure, cette femme n'ose le ragarder...donc, imparfait
Donc selon moi, cette dictée n'est pas particulièrement délicate mais demande juste un peu de bon sens, un certain bagage en vocabulaire et une bonne pratique de la grammaire mais rien de plus. Rien à voir avec la fameuse dictée de Mérimée qui elle, a fait couler beaucoup d'encre et de larmes.
Le texte de la dictée :
L'atelier 76.
Gilles ouvrit le battan bâtan (faut vraiment être cruche...du verbe "battre" au participe présent!) d'une lourde porte et me laissa le passage. Je m'arrêtai et le regardai. Il dit quelque chose, mais je ne pouvais plus l'entendre, j'étais dans l'atelier 76. Les machines, les marteaux, les outils, les moteurs de la chaîne, les scies mêlaient mellaient (et oui...pêle-mêle...mélange...en aucun cas 2 "l") leurs bruits infernaux et ce vacarme insupportable, fait de grondements, de sifflements, de sons aigus, déchirants pour l'oreille, me sembla tellement inhumain que je crus qu'il s'agissait d'un accident, que ces bruits ne s'accordant pas ensemble, certains allaient cesser. Gilles vit mon étonnement.
- C'est le bruit, cria-t-il dans mon oreille.
Il n'en paraissait pas gêné. L'atelier 76 était immense. Nous avançâmes, enjambant des chariots et des caisses, et quand nous arrivâmes devant les rangées des machines où travaillaient un grand nombre d'hommes, un hurlement s'éleva, se prolongea, repris, me sembla-t-il, par tous les ouvriers de l'atelier. Gilles sourit et se pencha vers moi.
- N'ayez pas peur. C'est pour vous. Chaque fois qu'une femme rentre ici, c'est comme ça.
Je baissai la tête et marchai, accompagnée par cette espèce de «Ah !» rugissant qui s'élevait maintenant de partout. A ma droite, un serpent de voitures avançait lentement, mais je n'osais regarder.»
Claire Etcherelli, Elise ou la vraie vie. (Source, Le Figaro http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/01/30/01016-20090130ARTFIG00178-zero-en-dictee-pour-deux-lyceens-sur-trois-.php )
B.F.Cardamome