Je n'ai pas pu faire autrement que de rebondir en voyant ce questionnement sur "doctissimo". je vous mets le post de cet internaute (Mistyface) et, ma réponse.
Bonsoir,
Je me promène sur le forum et je ne vois presque que des cas de personnes ayant eu des mauvaises expériences ou un mauvais vécu final avec le cannabis.
Je me pose plusieurs questions existentielles.
Le consommateur "festif" de cannabis qui ne consomme que maximum 2 fois par soir est il déjà dans l'engrenage d'un cercle vicieux même s'il peux s'arrêter spontanément?
En quoi le fait de fumer occasionnellement nuit aux autres si cette consommation dans le cadre d'un comportement responsable, ne met pas en danger autrui, ni ne gêne aux libertés d'autrui?
Je trouve (avis personnel) que le but de toutes personnes est de réussir sa vie (normal!) mais au vues de quels critères?j'ai l'impression que les gens de nos jours se focalisent trop sur la réussite sociale que sur l'épanouissement personnel et familial (re-avis perso). De part cette constatation pourquoi quelqu'un qui consommerait dans un but récréatif serait il forcement décrié?
Je ne tente pas de relativiser l'usage du cannabis, mais je dis seulement qu' il est rentré (malgré soi) dans les mœurs, alors pourquoi continuer de le pourchasser? Sachant que sa dépénalisation et l'engagement d'action de sensibilisation et d'accompagnement des personnes dépendantes me semblerait plus judicieux.
Par ces quelques questions je ne tente pas de choquer les esprits ni même ne cherche le conflit mais tente d'obtenir des réponses sur une lutte qui rabaisse les consommateurs et les fait s'approvisionner par des moyens ou parfois ils mettent leurs santé en jeu, que je juge vains et qui, selon moi, devraient céder place à d'autres modes de raisonnements plus censés et basés sur plus de compréhension.
Merci de vos réponses
Je suis travailleur de santé (infirmière) en centre d'alcoologie et sevrage tous toxiques (addictologie). Je conçois qu'il puisse exister des fumeurs occasionnels qui ne débordent pas dans le domaine de l'accoutumance . Ceci dit, l'occasion fait le larron! Fumer deux ou trois joints par soir, c'est déjà trop et, proche pathologique ou alors c'est de la mauvaise!...Ici, où je travaille on voit les dégâts....Pas beau à voir pour des fumeurs occasionnels depuis de longues années à deux ou trois par soir! Le consommateur festif d'alcool, on le voit aussi ...Il se dit consommateur festif ou occasionnel mais il est tout simplement alcoolique et parfaitement incapable de ne boire que de l'eau à table ou dans les fêtes, ni d'arrêter sans aide. Pour le canna c'est pareil; il ne peut pas concevoir d'arrêter un jour "son ou ses deux joints quotidiens"! Un consommateur de cannabis est à la longue dans un comportement de moins en moins responsable ...Le cerveau souffre et ce consommateur ne s'en rend même plus compte...Et il se dit responsable! Alors, si le but est de réussir sa vie, il faut savoir que , en l'absence de cannabis, on réfléchit mieux et, on est davantage capable de créativité et de sensibilité, davantage enclin à participer à toute communication...Le canna enferme dans un monde ou la communication finit par ne plus se faire qu'entre conso de canna et on assiste à un mouvement de secte ou tout est pensé d'une façon uniforme et on retrouve "son" monde relationnel beaucoup plus volontiers entre consommateurs....Et on continue à se dire "libre" de choisir ses relations...L'est on vraiment? L'alcool est aussi rentré dans les mœurs...! A partir de quand est -on dépendant? C'est toujours les autres! Soi même, on peut arrêter quand on veut! Oui mais on ne conçoit pas d'arrêter avec seulement deux joints par jour...Attention, le gourou est là et déjà vous manipule! Etes vous encore vraiment libre?...
Le seul danger pour les conso en ce qui concerne un mauvais approvisionnement est celui de se faire arnaquer par une production qui n'est pas "de la bonne"!
Quant aux "modes de raisonnements plus censés et basés sur plus de compréhension" on peut l'attendre davantage des gens qui réfléchissent sérieusement au problème, de ceux qui côtoient les malades dépendants et des spécialistes des maladies neurologiques que des consommateurs eux mêmes.
Je me souviens de quelqu'un qui me disait que quand il voulait obtenir un bonne rédaction de la part de son scénariste...fumeur, il devait l'enfermer (façon de parler) pendant deux jours sans possibilité de conso, afin qu'il puisse se mettre au travail et sortir quelque chose de bon...
B.F.Cardamome