J'écoutais hier soir une chaine nationale (en même temps que j'écrivais quelques notes sur de prochains articles...) et le sujet était fort intéressant, d'actualité.
Il traitait des conséquences du bouleversement climatique sur la pénurie d'eau, sur l'entente entre les peuples et les risques de guerre.
Comme d'habitude dans ce genre d'emission, nous avons eu le choc de voir un scenario, une simulation de ce qui pourrait, pourra....nous arriver et je vous recommande assez de voir ou revoir cette emission (diffusée aussi en allemagne...!)
On en est proche...on parle de 2040....2050...un intervenant précisant qu'en fait on y est déjà!
N'ayant pas pour habitude de me ruer dans les rayons en cas de pénurie prévisible, je suis rentrée de Marseille sur Aix, hier soir avec le réservoir dans le rouge (environ 35km), me disant que j'aurais bien le temps d'y aller le lendemain ou plus tard (je suis en repos).
Ce que j'ai fait vers 18h30....
1ère pompe, la queue;
2ème pompe (la moins chère), la queue. Je reviens chez moi; derrière chez moi, il y a une autre pompe de chez Cas...; Après m'être bien engagée dans la queue, décidée à patienter jusqu'au bout, un vendeur délégué ponctuellement pour faire la circulation dans le parking, nous signale qu'il n'y a plus rien!
Je réussis à repartir et refaire le tour pour retourner à la première (n'oubliez pas que j'étais déjà dans le rouge).
Au diable cette pompe ou j'ai décidé de ne pas aller (je boude, comme beaucoup certains groupes pétroliers, histoire de faire ma gré-grève à moi).! En arrivant à la pompe, l'affichage a été mis...plus de Gas oil!
..."Allons à la suivante!"... Je suis la queue car c'est mon avant dernière chance. Une automobiliste s'est engagée en traversant la voie sur la ligne blanche et passe devant tout le monde. Une autre s'enerve et va jusqu'à sa portière, commençant à élever le ton.Je me dis que , "ça y est, la guerre commence" et que ç'est un début....je repense à l'emission d'hier, chacun cherchant à défendre son territoire, de peur de se faire bouffer ses dernières matières épuisables;
J'arrive jusqu'au tuyau...carte bleue...pas une goutte!
Je file au Tot... très cher et encore cible de ma gré-grève... fini...le couperet vient juste de tomber!
Je rentre, par derrière la résidence...me garer à l'extérieur, histoire de pouvoir me laisser aller en pente douce au cas où, quand le blocus de ces pêcheurs désespérés sera levé, sachant qu'il doit bien me rester un dé à coudre pour pouvoir démarrer, et encore!
J'ai l'impression de me retrouver en 68; mais alors, la vache était grasse...pas de chômage, pas encore la première crise pétrolière et pas encore le moindre soucis du lendemain....je pense tristement à mon fils et mon petit fils...
B.F.Cardamome