Passionnés de saveur et nutrition, ne manquez pas la rediffusion : « Jeûne à la carte », une leçon, en une avalanche de sensations...
J’y ai trouvé tout ce que j’aime : le goût, la saveur, l’émotion, le bon sens et un régal de drôlerie... L’aspect nutritionnel comportemental est souligné en filigranes…En effet, comment mieux retrouver le goût pour un aliment qu’en étant en état de faim et en se délectant lentement, à l’écoute de ses sensations, des délicats produits proposés? Je n'avais pas pris autant de plaisir, dans le genre, depuis "le festin de Babeth".
« À la suite d'un traumatisme crânien, le grand critique gastronomique Gilles Demmonget est frappé d'agueusie. En d'autres termes, il a perdu le sens du goût. Et ce à un moment où sa suprématie risque d'être remise en cause par un jeune concurrent, Paul Scheffke. Un ami lui conseille une cure dans un hôtel de l'île de Sylt, en mer du Nord, où le calme, le repos et un jeûne bien mené doivent l'aider à retrouver l'usage de ses papilles. Mais, en plus de la faim qui le taraude, la présence conjointe de la belle Marit, la diététicienne qui encadre la cure, et de son ancienne maîtresse Diana, logée dans une chambre voisine, manquent de le rendre fou »…
Extrait du film mais je crois que c'est en fait le fim lui même en pocast...à voir rapidement!
Tout le film est à voir mais à la 43ème minute, le passage illustre particulièrement mon propos...Après 74 mn, la vidéo s'interrompt et vous êtes obligés d'attendre 54 mn pour visionner la suite ...ou bien faire la manip suivante: Il faut supprimer les cookies de votre ordinateur (dans outils => effacer mes traces pour Firefox et outils => options internet pour Internet Explorer) et changer d'adresse IP en déconnectant/reconnectant votre modem (électriquement ou via l'interface d'administration).
Un ravissement ce film …je retiendrai cette scène (57ème minute suivie de la scène au restaurant) où la diététicienne découvre la saveur de son huitre jusque là volontairement ignorée et, la décrit au critique en état d’agueusie, d’une façon si imagée lui permettant ainsi de retrouver au moins intellectuellement, le plaisir de la gourmandise.
Avis à tous ceux qui « engouffrent » sans prendre le temps de déguster et finissent par perdre la mesure de toute sublime saveur… désordre engendrant même la prise de poids considérable liée au trop plein en l’absence du plaisir autre que celui de se remplir (s’il en est un)!
La bouffe, c'est comme l'amour: des préliminaires, du temps, de la délectation,pas tout seul, faire durer le plaisir, le trop étant l'ennemi du bien.
Cette infortune pour Gilles n’est pas venue par hasard ! A lui d’en profiter pour corriger le tir et comprendre qu’il n’est nullement nécessaire de se gaver pour apprécier et qu’une plus faible quantité de ces mets exquis suffirait surement à satisfaire ses faibles dépenses énergétiques.
Au fait, comment font-ils dans les concours pour avoir encore suffisamment faim et pouvoir être en état d’apprécier (juger) jusqu’à la dernière assiette proposée ? Personnellement, je préfèrerais passer en premier afin de satisfaire une grande faim car on le sait, l’appétit (l’envie d’un goût) n’est là que lorsque la vraie faim est présente. J’espère qu’ils font des pauses !
(téléfilm allemand de 2009)
rediffusion: Samedi, 30. octobre 2010, 14h30 Arte
Réalisateur : Hans-Erich Viet
Cardamome